dimanche 17 novembre 2013

Du sommeil des bébés et de la relativité...

Elle est partie. Jeudi dernier. Je ne la connaissais pas et pourtant cela m'affecte. Elle avait 30 ans. Et un petit garçon de 2 ans et demi qu'elle ne verra jamais grandir. Et il y a de grandes chances qu'il ne se souvienne même pas de sa maman. Elle avait un cancer du sein qui s'est déclenché avec la grossesse, a été détecté très tardivement car la douleur a été confondue avec celle de l'allaitement. Elle était guérie. Et puis c'est revenu. Ses poumons étaient plein d'eau. Elle aura tenu beaucoup moins longtemps que prévu. J'espère qu'elle a eu le temps de finaliser l'album souvenir qu'elle préparait pour son fils. Pour qu'il ait des images, des souvenirs de sa maman. Qui a finalement signé son arrêt de mort en voulant donner la vie. 
En ce moment les nuits sont pourries. Marin dort mal, dort peu. La faute aux dents, au nez qui coule, au froid, à on ne sait pas trop quoi dans le fond. Mais cette nuit quand je pestais après mon fils parce que je suis fatiguée, parce que je rêve d'une nuit de 8 heures sans heurts, je me disais qu'elle aurait aimé être à ma place. Bercer un enfant plutôt qu'attendre d'être enterrée demain.
Toujours relativiser sa peine par rapport à celle des autres. Mais le quotidien nous happe si facilement qu'on perd trop souvent ce recul. Et c'est bien dommage. J'espère finalement que son histoire viendra longtemps me hanter afin que je réalise pleinement la chance que j'ai de voir grandir mes fils.

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