Mon grand petit, mon petit grand. En ce moment ça n'est pas facile nous. On est tous rompus de fatigue, toi comme les autres puisque tu dors dans la même chambre que ton frère et subis de fait ses réveils ultra matinaux. Alors même si tu as rechigné dormir mercredi dernier, finalement il a fallu que je t'arrache au sommeil après 3 heures de sieste !
Tu chouines alors, la faute aussi à l'âge j'imagine, à tout dramatiser, et comme je suis fatiguée je m'impatiente, je crie, je menace, j'envoie au coin. J'aimerais que ce soit plus simple, plus doux surtout pour nous tous.
Bien sûr il y a l'amour, les fous rires, les parties de guili, les partages, les échanges, mon coeur chamallow quand tu me dis "tu es trop belle Maman, surtout quand tu mets des robe". Et il en faudrait plus. Mais je sais que tu vas quand même bien parce que tu chantes souvent à tue-tête avec ton zozotement à toi, tu poses toujours des milliers de questions. Le sujet du moment : la mort. Qui est vieux, qui est jeune, qui va mourir. Et les mariages. D'ailleurs hier matin tu as demandé à C. à l'école de t'épouser (je te comprends elle est ravissante et j'aime beaucoup sa maman), mais elle a dit non... tu veux donc épouser ton frère. J'essaye de t'expliquer qu'on ne peux épouser toutes les personnes qu'on aime très fort.
Tu m'impressionnes souvent à compter aussi bien, à savoir additionner même puisque tu as compris qu'il fallait rajouter 3 ans à l'âge de ton frère pour avoir le tien. Tu as un riche vocabulaire. Tu te prenais pour un lion l'autre jour et tu ne voulais pas manger des gateaux pour le gouter, mais des antilopes, des zèbres et des girafes ! Tu fais de grands puzzles tout seul. Et dans ces moments là je plane, parce qu'on est calme, on profite l'un de l'autre.
Continue de grandir mon Lapinou et de m'impressionner, mais pas trop vite quand même.
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