Remonter la pente...

... doucement voire TRES doucement il me semble.

Je sens la rage et l'énervement liés au manque de sommeil important disparaitre doucement.

Je suis encore TRES fatiguée mais moins qu'il y a quelques temps où je ne tenais pas debout, où je ne savais pas comment j'allais tenir une journée, où je dormais debout, où les journées de travail étaient interminables et pourtant pas si remplies.

Ce fut un hiver difficile, douloureux. Ou je n'ai pas été la personne que je suis ni la maman que j'aimerais être. Ou je ne pouvais rien prévoir. Ou nous n'avons eu aucune vie sociale, ce qui nous aurait peut-etre fait du bien mais il fallait être raisonnables pour avoir un quota minimal de sommeil. Se coucher tôt, avec moi la peur au peur de ne pas savoir à quoi ressemblerait la nuit mais surtout quand elle se terminerait. Tôt voire très tôt. Etre parent apprend la résilience et l'abnégation. Il y a eu des 5 heures et quelques pendant des mois, des presque 6 heures les bons jours, des 4 heures et quelques les jours maudits.

Je ne tape plus dans les murs et ne me leve plus en pleurant le nuit, d'épuisement, de lassitude. C'est en devenant parent que j'ai découvert combien pouvoir de tout son saoul était vital. Sauf qu'on ne choisit plus c'est bébé qui choisi pour nous. Et il faut être patient pour attendre le moment où ça cessera. Enfin. Que toute la famille ne pâtisse plus de ces horaires de fous, de ces matinées interminables commencées de trop bon matin. Que nous nous levions tous frais et sourire, pas en pleurant car nous n'avons pas eu notre quota de sommeil.

Il parait que pour tard il pourra dormir jusqu'à 9h ou qqchose comme ça. En attendant j'endure et je suis raisonnable. Hier pour la première fois depuis des mois nous avons regardé un film. Signe d'une amélioration. Et puis petitM va passer sa première nuit sans papa ni maman, chez sa Malo. Et nous allons donc pourvoir finalement avoir une soirée à 2 ! Tranquille. Enfin si un imprévu ne s'en mêle pas.  La dernière n'avait duré que quelques heures voire à peine 2, et date du mois de juillet. On vient déjà de traverser une varicelle très forte (malgré ses 10 mois) doublée d'une double otite et des ennuis gastriques liés à la prise d'antibiotiques. Qui combinés à des boutons ne font vraiment pas bon ménage. La nuit dernière a encore été ponctuée d'un réveil. Mais qui n'est qu'un dommage collatéral k-j'espère. Il faut reinstaller le bon rythme à chaque fois. L'endormissement sans heurts.

Bientôt. Bientôt tout cela sera derrière nous, et on pourra retrouver nos matins à 3, maintenant à 4 tous dans le lit parental à se taquiner.

Bientôt. C'est ce qui me fait tenir. Que le meilleur soit à venir, même si tout le reste, le (les) regarder grandir est sans prix. Leurs facéties, leurs jeux, leurs histoires. Leur amour...